vendredi 28 mars 2014




Maddie œuvre dans le social.
Maddie œuvre dans le social. Monsieur le Maire a su faire classer l’un de ses quartiers comme « sensible ». Quelques immigrés, un peu de pauvreté, des statistiques bien présentées, quelques anecdotes qui touchent. Les services de l’Etat n’en demandaient pas tant qui quadrillent l’hexagone, qui salent de subventions tous les coins de l’égalité républicaine. Ils ont été vite convaincus. Maddie exerce donc ses talents dans un quartier classé sensible de Bayonne. Et Maddie a trouvé un combat généreux à mener.
Elle a la charge d’une grande mission. Elle assure sa part dans l’acte d’intégration des malheureux immigrés. Maddie a le regard clair et vous regarde droit dans les yeux quand elle présente sa démarche. Elle accompagne des familles à la neige : « Ils n’ont jamais vu la neige ! », scande-telle. C’est ainsi que l’on voit Maddie qui lutte pour défendre nos libertés fondamentales laissées en jachère. Ici, c’est voir la neige, demain ce sera l’accès à disneyland, rêve-telle.

Maddie est passé par une filière universitaire. On lui a dit ce que c’est que la culture, ce supplément d’âme. Y faire accéder les immigrés récents, c’est contribuer à construire les progrès du droit, à ouvrir ces hommes et ces femmes à plus d’humanité. Maddie se dépense sans compter. Plus qu’une employée c’est une militante enthousiaste et pratique à la fois. Elle rit gentiment de Peio qui parle de progrès dans l’esprit, d’ancrage dans un passé d’où l’on a extrait le meilleur de l’expérience humaine, de sa basquitude dont elle pourrait tirer parti. Elle sait bien qu’il ne faut pas « se prendre la tête » ni embarrasser ces gens qui sont encore à l’orée de la société de l’offre et à qui sont promises les plus heureuses et tranquilles perspectives.
Maddie voit loin : l’avenir du pays basque ouvrira des pistes aux nouveaux arrivants, donnera les emplois qui manquent. Maddie est sur la bonne voie. Elle sait où se trouve l’intérêt bien compris. Elle est réaliste.
 Jean-Louis est un militant politique. 


Jean-Louis est un militant politique.
Il défend la langue basque et met ses enfants à l’Ikastola. Abertzalisme et socialisme sont ses idéaux. Pourtant c’est plutôt le mot « gauche » qui vient le plus spontanément à sa bouche.
Jean-Louis défend la veuve et protège l’orphelin. Il a le souci de l’autre, proche et lointain. Jean-Louis clame son désintéressement et prouve sa générosité. Il œuvre dans le social. Il défend l’opprimé et vit ses engagements auprès de ses frères et sœurs souffrants.
Pourtant, la reconnaissance ne lui que très insuffisamment accordée. L’ingratitude perce, il le reconnaît tristement, dans le monde basque. Jean-Louis connaît bien le Parti socialiste français, qui est de gauche. Jean-Louis a mal de voir ses amis socialistes - français - se brouiller avec le monde aberzale et voudrait les aider. Encore un trait de sa générosité, de son désintéressement et de son attachement vrai à la cause basque. il en parle à son ami Mikel : que de sectarisme au fond chez nos amis aberzale, déplorent-ils. Les méchants lui en veulent, se plaint-il, et voilà qu’avec l’âge, il observe que ceux-ci se massent à l’ultra gauche basque.
il souffre de la situation et décide de contribuer à régénérer l’abertzalisme de gauche à Bayonne. Le cœur sur la main, désintéressé, sans autre dessein que l’intérêt des faibles et la haine militante des méchants, il se lance dans des batailles d’idées et ouvre sa pensée et ses actes à d’autres sensibilités, toujours de gauche. Basque de cœur et d’âme, il veut faire triompher la cause aberzale et pour cela assainir, régénérer la gauche abertzale. Il monte en puissance, offre sa personne. Mais trop démocrate, victime des manipulations, Il perd son leadership et retrouve une tour d’ivoire.
Les élections sont là : Il va voter français, socialiste, pour le parti distributeur de places ... On y parle de lui pour la prochaine mandature. Cet homme trouve sa voie. Il réussira.